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24 Heures du Mans, les femmes dans la course. Anne-Cécile ROSE-ITIER

Si cette pilote française qui vint tenter cinq fois sa chance au Mans n'a pas le palmarès d'Odette Siko en endurance, elle mena toutefois une carrière riche en victoires et en places d'honneur de 1926 à 1953.
Née en juillet 1890, elle se lance dans la compétition en 1926. Les débuts sont difficiles, sa conduite atypique des toutes premières années lui vaut le surnom de Chicane Mobile (véhicule lent qui oblige à prendre des risques pour le dépasser). Mais la période d'adaptation est courte. Les premiers succès arrivent dès 1928 avec une victoire au Grand Prix de France à Bordeaux, catégorie 500 cc, circuit des Quatre Pavillons au volant d'une voiturette catégorie cycle-car Sima Violet (marque française qui exista de 1924 à 1929 seulement). La même année, elle remporte le IIe rallye féminin de Montlhéry.


Anne-Cécile ROSE-ITIER ©Art Work Studio

Tout au long de sa carrière, elle évolue en rallyes, courses de côte et circuits (tant en endurance qu'en grand prix). Elle participe cinq fois aux 24 Heures du Mans
En 1934, associée à Charles Duruy au volant d'une MG PA Midget équipée d'un moteur de 4 cylindres en ligne, 847 cm3, Anne-Cécile termine à la 17e place après avoir bouclé 162 tours de circuit, elle est la première Française.
L'année suivante, elle est de retour avec une FIAT 508 S Ballila Sport 1 000 cm3 associée à Robert Jacob. Au terme de 172 tours, ils se classent 18e et Anne-Cécile est encore la meilleure tricolore. Si 1937 lui permet de marquer l'histoire en pilotant le premier véhicule entièrement carrossé aligné au Mans, l'aventure s'arrête au 40e tour sur casse moteur. Elle est associée au pilote allemand Fitz Hunsche von Hanstein, issu de la vieille aristocratie prussienne qui sera plus que son copilote si l'on en croit la rumeur. Le bolide au moteur fragile est une ADLER TRUMPF Rennlimousine propulsée par un moteur Adler de 1 400 cm3, 4 cylindres.
1938 est sa meilleure année mancelle. Avec le Belge Claude Bonneau, ils bouclent 165 tours de circuit et se classent 12e au général avec leur MG Midget Spéciale, 4 cylindres de 1 000 cm3. Elle est la seule Française à l'arrivée.
Pour sa dernière participation aux 24 Heures, en 1939, elle compose avec sa compatriote Suzanne Largeot un équipage exclusivement féminin au volant d'une SIMCA 8 à moteur Fiat. Une sortie de route au 26e tour entraîne, hélas, un abandon prématuré.
Ainsi se termine l'aventure mancelle de cette pilote qui joue un rôle important dans la protection des enfants juifs pendant l'Occupation.
Elle reprend la compétition en rallye uniquement de 1948 à janvier 1953, mettant un point final à sa carrière à l'issue de celui de Monte-Carlo.

Un prochain article nous fera découvrir Marie-Claude BEAUMONT, autre pilote appréciée du public manceau.



Jean-Pierre Guyard