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Robert Garnier, précurseur de Corneille, Racine et bien d’autres

Poète et tragédien, il naît vers 1545 à la Ferté-Bernard dans un milieu très aisé.

Après avoir étudié le droit à Toulouse, il devient avocat général du roi Henri III au Parlement de Paris, en 1567. Il rencontre des poètes de la Pléiade avec lesquels il éprouve une véritable sympathie.


Portrait de Robert Garnier

Nous lui devons un bon nombre de pièces telles Cornélie (1574), Antigone, La Troade (1579), ainsi que Les Juives (1583) inspirée de l’Ancien Testament. Pour beaucoup, celles-ci sont à l’apogée de la tragédie humaniste à la Renaissance. « Par la puissance de son style et l’ampleur de son inspiration poétique, il fut le plus grand représentant de la tragédie au XVIe siècle » pour Le Robert [dictionnaire]. Pour un autre érudit, Garnier, « auteur de Porcie et de Bradamante, est le poète tragique le plus illustre de son siècle et l’un des créateurs du théâtre en France ».

Sur la fin de ses jours, malade, Robert Garnier, sieur de la Papeillonnière, réside au Mans en la maison de la veuve Hoëllet, dans la paroisse de Saint-Pierre l'Enterré. Il décide d'être inhumé auprès de son épouse, dans l'église des Cordeliers. Il recommande au sieur de Baugé, son cousin, de veiller à ce que ses filles continuent d'être instruites et enseignées en la religion catholique, qu'elles se marient avant 20 ans et avec des gens de notable famille. Gervaisotte Bouttier, sa servante, doit recevoir 50 livres de rente viagère mais doit rester auprès de ses filles, tant qu'on voudra l'y retenir, et ne pourra se marier avant la fin de son service !

Robert Garnier décède au Mans le 20 septembre 1590.


Robert Garnier à l'antique
Carte postale éditée vers 1910

Une rue et un lycée de La Ferté-Bernard honorent sa mémoire, ainsi qu'une rue du Mans existant au moins depuis 1851.

Notes :

- Saint-Pierre l'Enterré (ou le Petit-Saint-Pierre par opposition à Saint-Pierre la Cour, ou Grand-Saint-Pierre), la moins peuplée des 16 paroisses du Mans, était enserrée entre Saint-Pavin de la Cité, Saint-Benoît et Saint-Hilaire.

- L'église des Cordeliers, proche de celle des Jacobins, se situait approximativement là où nous trouvons, de nos jours, la place des Jacobins du Mans.



Jean-Pierre Delaperrelle