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Le travail du bois en Sarthe

Si la Sarthe n'occupe qu'un modeste 71e rang national des départements boisés avec 117 000 ha de forêts, le travail du bois a eu un rôle économique important au cours des XIXe et XXe siècles. Trois massifs forestiers se sont illustrés par des productions différentes.
Vibraye

La commune est dotée d'un domaine forestier privé de plus de 7 000 hectares surtout plantés de hêtres. La qualité de ce bois et le savoir-faire des hommes ont favorisé la production de cannes et de manches de parapluies. D'abord artisanale, elle devint industrielle grâce à la création et au développement de trois usines : les entreprises Carlière, Cochard et Duchesne Très concurrentielle, d'une qualité irréprochable, la vente des produits fit connaître Vibraye hors des frontières. On compta jusqu'à 150 ouvriers et 1 200 000 manches fabriqués chaque année dont une grande partie vendue à l'exportation.
Perseigne

Située dans le nord du département, cette forêt domaniale de 5 100 hectares constitua la ressource de nombreux artisans élaborant des objets usuels tels que boîtes à sel, cuillers, entonnoirs, rouets, supports de brosses… Si cette fabrication constitua la majeure partie de l'activité locale, la saboterie, surtout concentrée à Neufchâtel-en-Saosnois, connut une forte activité. De petits producteurs d'abord, puis des entrepreneurs fabriquèrent jusqu'à 200 000 paires de sabots par an, la plupart revendus à Jupilles pour finition.
Bercé

Forêt domaniale du sud de la Sarthe s'étendant sur plus de 5 400 hectares, elle est surtout connue pour la valeur exceptionnelle de ses chênes. Par contre, le bois de hêtre y abondant, il constitua le produit de base d'une activité artisanale de transformation. Quelques familles vécurent du façonnage d'ustensiles utilitaires comme leurs voisins du nord du département. Par contre, la plupart se spécialisa dans la confection de sabots comme ce fut le cas à Jupilles. Avec plus de 400 000 paires de produits finis vendus chaque année au début du siècle dernier, cette commune fut sans aucun doute la capitale française de ce type de chaussure.


Jean-Pierre Guyard