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Bombardements sur le dépôt-vapeur du Mans

1854, la vapeur arrive au Mans. Elle gagne Laval en 1855… Mais, si les voyageurs comme les marchandises s’arrêtent au Mans ou poursuivent vers la Bretagne, les locomotives ont grandement besoin d’un entretien. Pour cela, un dépôt vapeur est installé entre la gare voyageurs et la rue Latérale (de nos jours boulevard Marie-et-Alexandre-Oyon).


Le dépôt vapeur du Mans avant les bombardements


Ce dépôt, manquant cruellement de place est transféré au sud de la ville et peut s’étendre considérablement.

Le tout premier bombardement

1943, les avions anglais et ceux des Américains commencent leurs pilonnages au-dessus du Mans. Les premiers, reconnaissables avec leurs cocardes et plus légers, arrivant par vagues de trois à six engins plusieurs fois par jour, volent très bas et bombardent les ateliers du dépôt, installés sur les terrains de Louis Renault, sur l’axe Le Mans-Arnage.






Après le 14 mars 1944




Les autres, très hauts dans le ciel, se déplacent par centaine et détruisent tout : ponts, voies de communications, nœuds ferroviaires. Leurs passages engendrent la terreur pour les cheminots. Dès que les sirènes avertissent de leurs arrivées, ils n’ont que quelques secondes pour se protéger de façon très précaire, tantôt derrière des talus entourant les installations tantôt sous les voies de chemins de fer, voire sous une locomotive... A la fin de l’alerte, les cheminots récupèrent leurs vélos pour fuir une éventuelle seconde vague.

Au printemps 44, une bombe d’une tonne n’explose pas puisqu’elle tombe à plat dans une fosse de la rotonde et glisse sans rien toucher ! Les Allemands doivent la désamorcer avant de l’extraire. A partir du Débarquement, ces pilonnages redoublent car il faut que les gares de triage, locomotives et tenders, et les voies soient détruits pour entraver le ravitaillement des forces allemandes. Ainsi, le 5 ou 6 août, à midi, les Manceaux entendent un gros bourdonnement précédant le dernier bombardement du dépôt-vapeur… puis un autre sur le pont qui enjambe le boulevard Demorieux. Là, des projectiles tombent dans la Sarthe près de l’écluse tandis que des éclats s’envolent jusque dans des jardins rue de Clarence. Les maisons du quartier de l’Australie voient leurs volets arrachés, leurs vitres brisées et leurs toits explosés !

Ce sont les dernières grosses destructions avant la Libération tant attendue !

Sur le même sujet consulter :
Baret R., La Vie Mancelle & Sarthoise n° 69, 70, 77, 78, 79
Latouche C. Delaperrelle JP, La Vie Mancelle & Sarthoise n° 376
Morin S., La Vie Mancelle & Sarthoise n° 377
Meunier G., La Vie Mancelle & Sarthoise n° 413
Delaperrelle JP, La Vie Mancelle & Sarthoise n° 426


Jean-Pierre Delaperrelle