Alain De Dieuleveult

’est bien avant notre naissance que nous nous connaissons Alain de Dieuleveult et moi. En effet, juste après la Guerre de 1914, nos mères respectives étaient à la tête du groupe des noélistes mancelles. Plus sérieusement, nous nous sommes vraiment connus en 1945, au collège Notre-Dame de Sainte-Croix au Mans alors que j’entrais en sixième et que lui, ayant renoncé à la carrière militaire qu’il envisageait, venait enseigner l’histoire tout en préparant une licence à Rennes, ville où il était né en 1926. Avec Roger Angebault, il s’occupait aussi de la Semaine culturelle petite feuille de quelques pages 8o qui donnait les programmes des cinémas et théâtres du Mans. Si je rappelle ce souvenir sans grande importance, c’est pour souligner son souci de servir le public.

En 1951, il soutenait à Rennes, pour obtenir son D.E.S. d’histoire une étude intitulée "La Couture, une abbaye mancelle au Moyen Age" qui obtint la mention très bien et fut couronnée par l’Académie du Maine en 1962. De 1951 à 1953, il est directeur adjoint de l’A.C.O. avant de rentrer dans l’enseignement public. Après huit ans passés en France, il est dix ans professeur à Madrid (1961-1971) puis à Rome (1972-1977) avant de retrouver la Sarthe comme professeur au Prytanée de la Flèche. Il prendra sa retraite en 1989.

En 1979, il avait fondé avec le regretté Jacques Termeau, le groupe "Connaissance du Pays Flèchois" qui publie les "Cahiers Flèchois" où il donne maints articles. Par ailleurs, il publie les Mémoires de Charles Boucher (1982) dont il prépare une nouvelle édition critique et une Histoire de la Province (1991). Il est aussi l’auteur de sept ouvrages sur les petits trains départementaux. Nul n’était aussi apte que lui pour rédiger le dossier concernant La Flèche publié par La Vie Mancelle & Sarthoise.